Eloigner les idées négatives

Tout un mécanisme est à l’oeuvre dans le ressenti des émotions négatives : jalousie, peur, colère…

Tout commence par une observation : un mot, un regard, une intonation chez l’autre. Un fait qui n’est qu’un détail.

Puis brusquement, une déduction : ce mot, ce regard, cette intonation sont la confirmation d’une croyance intérieure. Croyance profonde. Très profonde. Qui existe depuis très longtemps. Qui sans doute me préexiste. Croyance qui fait mal et qui dit : on ne m’aime pas, on ne peut pas m’aimer, je n’ai pas ma place, l’autre est un danger.

Ainsi, la croyance négative, source de souffrance potentielle, devient, grâce à un détail observé,  une souffrance réelle, activée, actualisée.

Une réaction en chaîne se produit alors.

Tout d’abord, une réaction à la fois psychique et physique. Une forteresse qui s’érige, quelque chose qui se dresse à l’intérieur. Voix, posture, regard se transforment.

Ma voix est dure, ma posture rigide, mon regard tantôt dur tantôt vide. C’est l’instinct de survie. Répondre à l’agresseur par une agression.

C’est bien évidemment une réaction primaire qui ne tient pas compte du fait que l’agresseur n’est pas l’autre mais la croyance négative, à laquelle seul le sujet a le pouvoir de donner ou non une réalité…

Quoiqu’il en soit, cette façade dure érigée pour les autres cache un profond désespoir ainsi qu’un terrible sentiment de solitude. Désespoir car la façade ne cherche qu’à cacher ces croyances. Il faudrait pouvoir les révéler, ces monstrueuses et cauchemardesques croyances. Peut être que dites à voix haute, elles sembleraient si ridicules qu’elles disparaîtraient d’elles mêmes, comme les monstres de nos cauchemars…

Mais c’est justement là que se situe le nerf de la guerre: si les autres découvraient que je ne crois pas en moi-même, que j’ai si peu foi en l’amour que je mérite et s’ils étaient d’accord avec ces idées là ? Si les autres donnaient à ces croyances, par leur accord, une réalité encore plus forte ? Ce serait bien là le drame.

Alors il faut à tout prix cacher ces idées en conservant le doute quant à leur vérité…

Absurde non?

C’est compliqué, de se séparer d’idées auxquelles on croit.

Mais prendre conscience qu’un « mécanisme » est à l’oeuvre, c’est réaliser qu’il s’agit d’une construction. Nous ne sommes pas là dans l’inné. Il est donc possible de s’en défaire.

Pour le moment, je tente un exercice de visualisation et de travail par le souffle. Quand des pensées douloureuses m’envahissent, j’imagine que je me gonfle d’un amour inconditionnel. Ce faisant, j’inspire de grandes bouffées d’air en ressentant l’amour et la paix qui m’envahissent. Puis, je souffle loin en imaginant que c’est ce souffle d’amour et sa force qui sortent de moi et repoussent les idées négatives.

Je répète l’exercice plusieurs fois, jusqu’à ce que j’ai (un peu) moins mal….

Un commentaire

  1. Tout ça résonne en moi car la confiance en soi, savoir qu’on est digne d’être aimé envers et contre tout est essentiel et si ce n’est pas transmis par les parents , si difficile à acquérir par nos propres moyens.
    Votre blog est très généreux et agréable à lire.

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