Le sentiment de solitude

Qui na pas connu ou ne connaîtra jamais de période de solitude ?
Qui, pourtant entouré, ne s’est jamais senti seul(e) au monde ?

Solitude physique et la solitude psychique.

La plupart d’entre nous avons des confidents, parfois des psys, des coachs, des êtres à l’écoute de nos états d’âmes. Pourtant, ne nions pas l’évidence: l’être humain est constitutivement seul avec lui-même.
Nous sommes par nature séparés de l’autre.

Combien de tentatives pour se connecter aux autres. Combien d’échecs et de déceptions qui nous laissent avec ce sentiment d’être incompris… Mais quelle joie, quelle apaisement lorsque l’on parvient au contraire à cette connexion avec l’autre.

Pourtant, au lieu de tenter d’entrer en communion avec l’autre, je m’interroge : le secret de la paix intérieure n’est il pas d’accepter notre solitude constitutive ? Ne faut-il pas une fois pour toutes prendre son parti de cette solitude innée : personne ne viendra à l’intérieur de nous mêmes partager notre dialogue intérieur ? Personne d’autre ne ressentira nos angoisses, nos peurs, nos peines…. Par moments, on pourra trouver un subterfuge, payer un professionnel pour nous accompagner 1h par semaine, se confier à un ami…. Mais ces solutions ne sont que des béquilles provisoires. Elles ne changent pas la nature même des choses : nous sommes seuls. Notre vie intérieure est et sera toujours coupée d’autrui.

Apprendre à gérer cela nous responsabilise vis à vis à nous-mêmes, nous contraint à nous prendre à charge et à ne pas attendre d’autrui qu’il nous « aide ».

La plupart des gens cherchent un échappatoire à cette vérité. On court après autrui, on court après les activités, on court après tout ce qui peut nous faire oublier que nous sommes profondément seuls. Et cette course fonctionne à peu près bien : elle nous fait vraiment oublier que nous sommes seuls. Lorsque mes journées sont occupées par mille activités, j’oublie totalement ma solitude intérieure voir même je nie son existence ! Certains excellent à faire cela toute leur vie. Il arrive néanmoins forcément un moment où tous ces subterfuges s’effondrent. A ce moment là, nous n’avons plus le choix que de travailler à se connecter, cette fois, avec soi même, avec le véritable soi.

Et c’est sans doute ainsi, une fois trouvée l’harmonie avec soi, que les propos d’Eileen Caddy (et  de bien d’autres) prennent tout leur sens lorsqu’ils affirment que la séparation n’est qu’une illusion :

« Toute chose fait partie du tout, et tu fais partie de ce tout. Lorsque tu t’en rendras pleinement compte et que tu pourras l’accepter, tu ne ressentiras plus jamais la séparation. »

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